Savants musulmans

Il faut rappeller le rôle des chrétiens arabes (assyriens et nestoriens) dans la transmission des savoirs de l'antiquité. Les chrétiens assyriens vivaient (en général) en bonne harmonie avec les musulmans arabes. Ils ont favorisé l'islam car ils souhaitaient se libérer du joug byzantin.

Ce sont les turco-mongols convertis à l'islam (Tamerlan) qui ont porté un grand coup à la brillante civilisation arabe du moyen age en éliminant son coeur: les chrétiens arabes.

La civilisation musulmane ne s'en relèvera pas.

philosophes et savants musulmans

En passant en revue les noms des philosophes et savants musulmans dont la contribution à l'Occident est reconnue par les écrivains occidentaux, tels Ibn Rushd, Ibn Al-Haytham, Ibn Sina, Al-Farbi, Al-Razi, Al-Khwarizmi et leurs semblables, nous découvrons que c'étaient tous des disciples de la culture grecque et qu'ils se tenaient en marge du courant [islamique] dominant. Ils étaient et continuent d'être ignorés par notre culture. Nous avons même brûlé leurs livres, les avons harcelés, avons mis la population en garde contre eux, et nous continuons de les considérer avec suspicion et aversion. Comment pouvons-nous nous enorgueillir de personnes que nous avons écartées et dont nous avons rejeté la pensée ?

la civilisation grecque a émergé plusieurs siècles avant la civilisation islamique et a été la source des philosophes musulmans. Ces individus dont nous sommes parfois fiers, tels Ibn Rushd, Ibn Al-Haytham, Al-Razi, Al-Qindi, Al-Khawarizmi et Al-Farabi, étaient tous les élèves de la pensée grecque. Quant à notre civilisation, c'est une civilisation religieuse, préoccupée de loi religieuse, complètement absorbée par les détails de ce que les musulmans doivent faire et ne pas faire dans leur rapport à Allah et aux autres.

ces individus exceptionnels ne sont pas le produit de la culture arabe, mais plutôt de la culture grecque. Ils se trouvent en dehors de notre courant culturel dominant, et nous les avons traités comme des éléments étrangers. C'est pourquoi nous ne méritons pas de nous en enorgueillir, vu que nous les avons rejetés et avons combattu leurs idées. A l'inverse, quand l'Europe eut tiré l'enseignement de ces individus, elle a su profiter d'une grande connaissance: la sienne à l'origine, vu qu'elle est une extension de la culture grecque, source de toute la civilisation occidentale.

entretien paru le 23 avril 2009 dans le quotidien saoudien Okaz, le penseur réformiste Ibrahim Al-Buleihi. Ibrahim Al-Buleihi est membre du Conseil saoudien de la Shura.

Islam et désert

Dominique et Janine Sourdel, historiens et spécialistes du monde musulman, parlent de la relation entre l'islam et l'évolution du désert dans « la civilisation de l’islam classique », édition Arthaud, 1983 page 251
La vaste plaine d’Irak qui avait été depuis les temps les plus reculés promise à une exploitation agricole prospère, resta intensément cultivée à l’époque islamique tant que son réseau de canaux resta en bon état mais les populations ne recevaient pas d’aide du pouvoir central pour des travaux de grandes envergures
L’auteur montre des cartes de la région de Bagdad montrant la décadence du réseau de canaux du 7ème (début de l'islam) au 10ème siècle !

page 254 les auteurs généralisent :

ce qui se passa en Irak se déroula dans d’autres régions de grands fleuves : l’Oxus, Amou Darya, l’Hilmend, le Heri Rud, là encore les jardins les vergers disparurent pour laisser la place à des étendues désertiques
au 10ème siècle tout contrôle régulier de l’état sur le réseau irakien de digues et de canaux semblait avoir été déjà depuis longtemps abandonné et annonçait la ruine prochaine des installations
(page 268)
Il faut se reporter au livre pour voir des cartes du déclin des réseaux d’irrigation sous l'islam.

Le grand historien IBN KHALDOUN (XIVè siècle) sur les arabes et l'islam

« Voyez tous les pays que les Arabes ont conquis depuis les siècles les plus reculés : la civilisation en a disparu, ainsi que la population ; le sol même paraît avoir changé de nature. Dans le Yémen, tous les centres de la population sont abandonnés, à l’exception de quelques grandes villes ; dans l’Irak arabe, il en est de même ; toutes les belles cultures dont les Perses l’avaient couvert ont cessé d’exister. De nos jours, la Syrie est ruinée ; l’Ifriqiya et le Maghreb souffrent encore des dévastations commises par les Arabes. Au cinquième siècle de l’hégire, les Beni-Hilal et les Souleïm y firent irruption, et pendant trois siècles et demi, ils ont continué à s’acharner sur ces pays ; aussi la dévastation et la solitude y règnent encore. Avant cette invasion, toute la région qui s’étend depuis le pays des Noirs jusqu’à la Méditerranée était bien habitée : les traces d’une ancienne civilisation, les débris de monuments et d’édifices, les ruines de villes et de villages sont là pour l’attester »
IBN KHALDOUN — Les Prolégomènes, première partie

Les savants "musulmans" qui ont contribué à la renaissance et au siècle des lumières en Europe étaient très majoritairement Iraniens (persans) et non pas arabes. Kashi et non pas Al-Kashi vient de Kashan qui est une ville en Iran. Nafis qui a décrit la circulation sanguine pulmonaire était aussi Iranien. Farghânî, Khujandi (le temps) étaient aussi Iraniens. Les arabes en arrivant en Perse n'ont fait que brûler les livres et détruire. Les savants persans non seulement ont été obligés de se convertir a l'Islam mais aussi d'écrire en Arabe pour pouvoir continuer leurs recherches ou tout simplement pour exister. Les iraniens n'étaient pas des musulmans mais des chrétiens ou des zoroastriens. La civilisation perse n'est pas comparable à celle des envahisseurs arabes ni à l'Islam pour qui tout était blasphème y compris la science, le vin, la religion et la culture persanes. Les arabes et l'islam n'ont apporté que violence et obscurantisme.

À Tolède, on traduit tout grâce aux chrétiens (Raymond de Sauvetat, etc.) car les arabes ne publiaient que les sciences naturelles et très peu de philosophie, et encore que ce qui leur paraissait utile. Ce ne sont pas non plus les arabo-musulmans qui ont traduit en arabe les grecs, mais les arabes chrétiens (comme les melkites par exemple) qui eux-seuls connaissaient le grec. Et pour les musulmans l'arabe étant la langue de Dieu, ils ont jeté les textes originaux (alors que les Européens les ont gardés).

Les savants musulmans dans le monde arabe contemporain

Les 26 pays ayant adopté l’arabe comme langue officielle ne produisent rien. En clair, ils n’inventent RIEN.

Le rapport du PNUD de 2003 est un document accablant pour le monde arabe du troisième millénaire.
Les Arabes ne déposent pratiquement pas de brevets scientifiques.
Le taux d’analphabètes est le plus élevé au monde après l’Afrique subsaharienne.
Les livres publiés dans le monde arabe représentent 1% de la production mondiale. 300 millions d’Arabes traduisent cinq fois moins d’ouvrages que les 11 millions de Grecs.
Selon l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, le monde arabo-musulman dans son ensemble dépose seulement 1% du nombre de brevets américains annuels.
Et si Israël consacre 4,7% de son PIB à la recherche et à la science, les pays arabes en consacrent 0,2% malgré la manne pétrolière.
Et inutile de mettre ces chiffres au compte du racisme ou de l’islamophobie. Car ce rapport a été rédigé par une quarantaine de chercheurs arabes. “Par des Arabes, à l’intention des Arabes”. Est-ce que les Kabyles, Berbères, Kurdes, Iraniens, Afghans, Indonésiens, Africains veulent rester dans ce train en panne ? Sont-ils aussi des Arabes ?